L’achat d’un bien immobilier en Vente en l’état futur d’achèvement (VEFA) est une opération très courante en France. Cependant, il est essentiel de bien comprendre les aspects juridiques liés aux frais de notaire pour éviter les mauvaises surprises. Dans cet article, nous allons passer en revue ces aspects et vous donner quelques clés pour mieux appréhender cette étape cruciale dans l’acquisition d’un bien immobilier.
Qu’est-ce que la VEFA et quel est son cadre juridique ?
La Vente en l’état futur d’achèvement (VEFA) est une forme particulière de vente immobilière qui permet à un acquéreur d’acheter un bien immobilier neuf sur plan, c’est-à-dire avant qu’il ne soit construit. Le vendeur s’engage alors à livrer le bien à une date convenue, et l’acheteur paie progressivement le prix au fur et à mesure de la construction.
Le cadre juridique de la VEFA est principalement régi par le Code civil, notamment ses articles 1601-1 à 1601-3, ainsi que par diverses dispositions du Code de la construction et de l’habitation. Parmi les principales obligations du vendeur figurent le respect du délai de livraison, la garantie décennale et la garantie biennale. Quant à l’acheteur, il doit payer le prix convenu et prendre possession du bien à la date prévue.
Quels sont les frais de notaire liés à l’achat d’un bien en VEFA ?
Les frais de notaire, également appelés frais d’acquisition, sont les sommes que l’acheteur doit payer au notaire pour la rédaction et l’enregistrement de l’acte de vente. Ils comprennent principalement :
- les droits d’enregistrement ou la taxe de publicité foncière ;
- les honoraires du notaire ;
- les débours, qui sont les frais engagés par le notaire pour le compte de l’acheteur (par exemple, les frais de recherche cadastrale) ;
- la TVA applicable sur les honoraires du notaire.
Pour un bien immobilier neuf en VEFA, les frais de notaire sont généralement moins élevés que pour un bien ancien. En effet, la taxe de publicité foncière est plus faible (0,715 % au lieu de 5,09 %), et certains droits d’enregistrement ne sont pas dus. En revanche, les honoraires du notaire et la TVA restent identiques.
Comment calculer les frais de notaire pour un achat en VEFA ?
Pour estimer les frais de notaire lors d’un achat en VEFA, vous pouvez utiliser des simulateurs en ligne ou vous rapprocher d’un professionnel du secteur. Toutefois, voici quelques éléments de calcul :
- Le prix de vente hors taxes (HT) du bien immobilier, qui sert de base au calcul des droits d’enregistrement et de la taxe de publicité foncière.
- Les honoraires du notaire, qui sont proportionnels au prix de vente et déterminés par un barème réglementé. Ils représentent environ 1 % à 2 % du prix de vente.
- Les débours, qui sont des frais variables selon les caractéristiques du bien et la complexité du dossier. Ils sont généralement compris entre 300 et 1 000 euros.
- La TVA applicable sur les honoraires du notaire, actuellement fixée à 20 %.
Ainsi, il est important de prendre en compte ces différents éléments pour estimer le montant total des frais de notaire lors d’un achat en VEFA. En moyenne, ils représentent environ 2 % à 3 % du prix de vente du bien immobilier neuf.
Quels conseils pour réduire les frais de notaire lors d’un achat en VEFA ?
Il existe quelques astuces pour réduire les frais de notaire lors d’un achat en VEFA :
- Négocier une remise sur les honoraires du notaire. Bien que ceux-ci soient réglementés, certains notaires acceptent d’accorder une ristourne à leurs clients.
- Distinguer le prix du terrain et celui des constructions dans l’acte de vente. Les droits d’enregistrement et la taxe de publicité foncière ne s’appliquent que sur le prix du terrain, ce qui peut permettre de réduire les frais de notaire.
- Demander au vendeur de prendre en charge une partie des frais d’acquisition. Cette pratique est courante dans l’immobilier neuf et peut vous permettre de réaliser des économies.
En conclusion, les frais de notaire lors de l’achat d’un bien immobilier en VEFA sont un élément important à prendre en compte. Bien qu’ils soient généralement moins élevés que pour un bien ancien, il est essentiel de bien comprendre leur calcul et de chercher à les réduire autant que possible. N’hésitez pas à vous rapprocher d’un professionnel du secteur pour obtenir des conseils personnalisés.